
Fuir Kaboul, quelques mois après la prise du pouvoir par les talibans. Voir s’abattre sur son pays une chape de plomb islamiste ; être condamnée à déambuler en burqa pour éviter la sanction, puis trouver refuge en France. Avant d’y être menacée de mort, de viol, de lapidation. Tel est le supplice que vit Marzieh Hamidi, cette championne de taekwondo réfugiée en France depuis trois ans.
À l’âge de 21 ans, cette sportive de haut niveau, membre de l’équipe de France, vient d’être placée sous protection policière après avoir posté une vidéo dans laquelle elle appelle la communauté internationale à ouvrir les yeux sur le sort réservé aux femmes afghanes, désormais interdites d’expression sur la place publique et pour qui la lapidation est redevenue « réglementaire ». En l’espace de quelques jours, Marzieh a reçu plus de 3 000 messages d’insultes, de menaces ou d’appel au viol. Le 3 septembre, elle déposait plainte pour « menaces de viol et de mort réitérées » et « cyberharcèlement et appels téléphoniques malveillants ».
« J’ai grandi en Iran, où les femmes sont considérées comme des sous-êtres humains »
Née en Iran sous le statut de réfugiée, Marzieh retrouve son pays d’origine, l’Afghanistan, à 14 ans, après s’être prise de passion pour le taekwondo, un sport qui lui donne « force et confiance en elle » . Installée avec sa famille à Kaboul, elle a vécu la prise de la capitale afghane par les talibans, en août 2021, comme un véritable traumatisme. « Au début, j’ai refusé d’y croire ! se souvient la jeune femme, émue. J’avais grandi en Iran, où les femmes sont considérées comme des sous-êtres humains. Je ne pouvais pas accepter de vivre ça à nouveau dans mon pays. »
Une femme libre honnie par les Talibans
Mais la réalité s’impose à elle, crûment. Petit à petit, les droits des femmes afghanes s’émiettent. Une interview accordée au magazine Elle, dans laquelle elle dénonce ce retour en arrière, la met encore plus en danger, mais lui permet de quitter l’Afghanistan pour la France, où elle est accueillie par la maire de Vincennes, Charlotte Libert-Albanel. Nouveau départ, nouvelle vie.
« Le monde doit ouvrir les yeux, ce sont des terroristes ! »
À condition de se taire, ce que la jeune sportive refuse. « Je ne peux pas rester silencieuse sur ce qu’il se passe, en tant que femme, en tant qu’Afghane. Le monde doit ouvrir les yeux, ce sont des terroristes ! » Marzieh s’engage sur les réseaux sociaux, prend la parole dans la presse. Ses prises de position gagnent l’Afghanistan, où l’on fait d’elle un sujet national. Aux yeux des talibans, Marzieh Hamidi a deux torts : celui d’être une femme libre et celui d’être ismaélienne, une branche de l’islam chiite, plus portée sur la spiritualité que sur le strict respect de la loi islamique. « J’incarne une minorité ethnique et religieuse qu’ils veulent faire disparaître d’Afghanistan, précise la jeune fille, alors si j’y ajoute ma prise de parole sur les horreurs qu’ils commettent, ils enragent encore plus. »
La menace constante du fanatisme islamique
Mais à Paris, malgré les 8 000 kilomètres qui la séparent de la capitale afghane, Marzieh Hamidi voit encore sa sécurité compromise. Harcelée, menacée, la jeune femme vit un calvaire. Contrainte d’abandonner son appartement après que son adresse a été divulguée, Marzieh vit recluse, entourée de son avocate, Inès Davau, et de son conseiller, Baptiste Berard Proust. La protection policière qui vient de lui être accordée devrait lui permettre de souffler un peu.
« En Afghanistan, certains se battaient pour éradiquer le terrorisme. Ici, certains se battent pour le faire venir »
Mais le flot d’insultes, souvent à caractère sexuel, qu’elle reçoit sur ses réseaux sociaux, pèse sur son mental. En pleine interview, l’intéressée ouvre un message vocal en langue pachtoune plein d’allusions sexuelles et accompagné d’une photo de pénis. « J’en reçois des centaines de ce genre, venant d’Afghanistan, mais aussi d’Allemagne, de France ou d’Amérique du Sud ! » Marzieh Hamidi ne pensait pas voir ça en France. « Je savais qu’il y avait quelques radicaux, mais à ce point-là ? interroge-t-elle. Je sais que la France accepte des réfugiés afghans à qui des pays comme la Suède ou l’Allemagne ont refusé l’entrée. Ce que je vois, c’est qu’en Afghanistan, certains se battaient pour éradiquer le terrorisme. Ici, certains se battent pour le faire venir. »
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